6 avr. 2012

Boss

Puisqu'en ce moment, j'ai envie d'écrire, autant le faire sur le blog histoire de le faire revivre pendant un petit moment avant qu'une longue période ne revienne sans posts...

Ça tombe bien, j'ai fini la première saison de Boss donc je ne vous raconterai pas comment la vie c tro nul :'( mais de cette série américaine assez récente puisque diffusée fin 2011. Comme mon lectorat est bien dispersé (bien que peu nombreux...), la plupart ne doit pas vraiment connaître, même de nom, la série. Alors je vais vous écrire, à ma manière, le synopsis de la série.
Le maire de Chicago apprend qu'il est atteint d'une grave maladie, que c'est la merde pour lui et voilà, il va devoir se démerder à gérer tout ça. J'ai jamais aimé trop en savoir alors vous ne saurez que ça avec moi. Ne me remerciez pas.
Ah ! Rassurez-vous, je ne spoile ni l'histoire ni les personnages dans cet article. Enfin, c'est quand même con qu'ils meurent tous à la fin..........oups hihihihihi

Je m'étais décidé à regarder la série quand, sur Sens Critique, elle commençait à recevoir pas mal de bonnes notes. Le thème étant la politique, je m'étais dit pourquoi pas et que je la visionnerais...un jour. Résultat, quelques mois après, je l'ai bouclé en deux journées (la série ne fait que 8 épisodes).

Premier épisode, première surprise... « directed by Gus Van Sant » ...et là je vais vous avouer un truc...je n'ai encore jamais vu de films de Gus même si je le connais de nom, je ne suis pas si inculte que ça...
Hey petit Homme qui me juge, t'as vu Sunrise ?!! Non ? Voilà, chacun son fardeau.
Bref (non, ce n'est pas un clin d'oeil à la série), je m'étais dit, en voyant le nom de Gus Van Sant apparaître, que ç'allait être un gage de qualité au moins pour ce premier épisode. On sent dès les premières minutes que le casting sera globalement bon et c'est un très bon point car la série aura ses moments forts et si l'acteur ou l'actrice n'arrive pas à faire passer ses émotions, ça gâche tout.
On a une caméra à l'épaule durant une bonne partie du premier épisode...et je vous l'avoue, au bout d'un moment, j'en avais marre. Il ne me semble pourtant pas que je déteste ce style mais là, mes yeux n'en pouvaient plus. Je voulais juste que Gus pose sa p*tain de caméra ou fasse un gros plan...mais on mettra ça sur mon compte, peut-être étais-je fatigué ce soir-là...

Ce qui était rassurant, de mon côté, c'est que les épisodes suivants, la caméra se calmait un peu plus. On a même droit à un beau plan séquence au sein d'un bureau lors d'un épisode. De bonnes idées de mises en scènes sont à notées. Bref, au niveau de la forme, c'est réussi. Les épisodes, bien qu'ils durent en général 58 minutes, ne semblent pas interminables comme peuvent l'être ceux de Misfits (et hop, ça c'est fait).

Au niveau des personnages, ils sont assez intéressants. On attachera plus ou moins à certains. On sera surtout épaté par le jeu d'acteur de Kelsey Grammer (le personnage principal). Il ne déçoit pas lors des scènes où il doit jouer de son charisme ou le contraire, la pitié.
Je l'ai dit plus haut, je n'ai eu aucun problème avec le casting. Même la secrétaire, je pense que c'est le personnage qui n'est pas très bien écrit et non une erreur d'interprétations de l'actrice...
Quelques personnages m'ont laissé indifférents mais bon, ça arrive dans les séries.

Dans ce paragraphe, je vais parler de ce qui m'a un poil énervé...les scènes de sexe explicites (bonjour poitrines ! bonjour fesses !). Si dans certains épisodes, je voyais l'intérêt, l'approche qu'on devait avoir, dans d'autres, je me suis demandé si c'était juste pour mettre du cul...un côté très racoleur. J'avais l'impression que les scénaristes s'étaient dit « Bon...on est sur Starz, on peut dire "fuck" et surtout...surtout ! On peut avoir nos actrices et acteurs nus ! Ouaiiiiiis !!! ». Au bout de quelques épisodes, ça se calme mais je me suis tout de même demandé si c'était pas carrément une série érotique que je regardais – surtout lors d'un épisode.

Bon, j'imagine que pas mal de lectEURS ont décidé de regarder la série suite à ce dernier paragraphe. Je vais quand même continuer sur ce qui m'a déçu.

Il y a des surprises scénaristiques, des moments où on se dira « oh putain !!! OH PUTAIN !!! » mais si on prend l'ensemble, on se dit qu'il y a comme du déjà-vu. Je m'explique.
Au début de la série, je m'étais fait une idée de la manière dont pouvait se terminer la première saison...habituellement, je ne suis pas très bon à ce jeu, on me surprend un minimum. Là, non.
De même que les personnages ne surprennent pas non plus tant que ça. The Wire avait déjà bien traité le problème des journalistes avec le milieu politique et dans Boss, pas de nouveautés.
Mais je ne pense pas que la série de Starz a le même objectif que la meilleure série au monde. L'histoire est...très scénarisée, pas ultra-réaliste. Je dirai que Boss, c'est un mélange entre The Shield pour le côté violent, action, de « Oh mon dieu !!!!! » et The Wire pour les à-côtés au niveau de la ville (que l'on voit peu), des relations qu'entretiennent les hommes/femmes politiques entre eux ainsi qu'avec les journalistes, le peuple.

Néanmoins, au fur et à mesure, j'ai totalement surkiffé, pour parler vulgairement, certains aspects de personnages, que l'on pensait secondaire, devenir bien plus important non au niveau du scénario (oui parce que sinon, ce serait trop facile... « Quoi ?? C'était donc le vendeur de hot dog qu'on avait vu dans le premier épisode qui était derrière tout ça ??? ») mais plutôt leurs rapports à d'autres protagonistes. L'histoire devient de plus en plus intéressante avec ces rebondissements. J'ai quand même fini la première saison en deux jours et c'est bien parce que je voulais savoir la suite.

En mélangeant les bons et mauvais points que j'ai pu trouver, j'en suis ressorti un peu déçu parce que j'en attendais peut-être un peu trop. Le côté racoleur m'a énervé, bien qu'ayant vu toute la saison maintenant, on peut y trouver une explication...à voir comment se déroulera la seconde saison.
Pour ceux qui ne regardent pas énormément de séries et qui ne pensent qu'à se forger une bonne culture série, je pense pas que se jeter sur Boss soit obligatoire...du moins, pas après cette première saison. Ce n'est pas celle-ci qui la rendra culte, je suis sûr qu'elle peut mieux faire.
Pour ceux qui ont déjà vu les classiques (notez, pour votre gouverne, que je n'ai pas encore vu Oz, Six Feet Under, Twin Peaks et plein d'autres...), vous pouvez y aller. Elle se regarde vite, on ne se fait pas chier, on a parfois de bonnes surprises sur la forme (rappelez-vous...un beau plan séquence), sur les personnages (Tom Kane/Kelsey Grammer en tête de gondole), sur l'histoire (les « OMAGAD ! OMAGAD ! ») et qui sait, peut-être serez-vous moins déçu que moi.


MINUTE MUSIQUE
Pendant que j'y suis, c'est totalement hors-sujet mais je vous conseille le dernier album de Lotus Plaza, Spooky Action at a Distance (Deezer/Megaupload). Surtout si vous aimez Deerhunter (puisqu'il en fait parti) ou encore Atlas Sound (qui fait aussi parti du groupe Deerhunter...)...et si vous ne connaissez pas ces deux derniers, vous loupez quelque chose.

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